Au temps des Valar

Au temps des Valar

À ceux qui régnèrent sur toute chose
Rendons un dernier hommage
Pour ceux qui furent les plus sages
Préférons les vers à la prose,
Et sans plus de cérémonie
Attachons-nous à décrire
Nos créateurs bénis
Du mieux que l'on peut dire.

Sur le chemin de ces dieux aimés
Se dresse le grand Manwë,
Seigneur du souffle d'Arda,
Qui sur les airs et les vents régna,
Indiquant les voltiges aux oiseaux ;
L'aigle royal, le petit moineau
Volaient pour lui
En étonnante harmonie.
Il épousa une Valier
Du charmant nom de Varda
Des sept, celle qu'on préféra
Et les Enfants d'Ilùvatar la nommèrent
Elbereth, la Dame des Etoiles.
Au travers de son voile
On pouvait voir son visage
D'une beauté si réelle
Qu'elle fut chantée par les âges
Mais il n'existe pas de lettres
Pour dire combien elle était belle
Si ce n'est : Elbereth.

Ulmo présidait à l'eau
Comme une anguille glissant
Dans les remous des torrents
Portant la pluie sur son dos,
Prêt à la déverser sur Arda
Le jour où elle manquera.
Les mers sont sa propriété,
Il n'a pas besoin de quiconque
Pour commander aux poissons zébrés,
Aux mollusques, aux cascades et aux conques.

Que serait-on sans Aulë
Qui dessina les vallées,
Les gouffres et les collines
Y semant au passage
Joyaux et richesses sans âge,
Sous l'oeil de la féminine
Yavanna, maîtresse des fleurs,
Des arbres, des animaux et des fruits
Dorés, Ô la verte Kementari
Qui embellit Arda avec pudeur
Et nous offrit la première Lumière,
Celle des arbres de Valinor
Avant la venue du traître Melkor.
Elle mérita le nom "Reine de la Terre".

De cette lignée, voici Vana
La toujours jeune, la toujours belle
Sujet d'un sort cruel
Qui lui préféra sa soeur Yavanna.
Si la Nature adora Vana
Celle-ci ne pouvait la remercier
De ces offrandes, de ces beautés
Jaillies au creux de ses bras.
La Valier était heureuse pourtant
Et épousa le "Seigneur des Forêts" Oromë
Surgi sur Nahar, son cheval blanc
Sonnant Valaroma d'un art enjoué.
Son autre nom est Tauron
Et aussi Aldaron.
On appelait ce Valar le Grand Chasseur
Tuant les amis de sa soeur
Qui faisait la course avec les gazelles.
Nessa, la femme aux pieds ailés,
L'agile Danseuse rebelle
Qui se déhanchait gracieusement.
Devant les Valar émerveillés,
Elle suspendait le temps un instant.
Tulkas avait la chance de l'avoir pour femme,
Astaldo le Vaillant au grand courage
Qui va toujours en armes
Et contre ses ennemis avait la rage.

En écoutant Nienna, on apprenait
La solitude, la souffrance, la pitié et l'espoir
Et quand venait le soir
Triste et seule elle s'endormait,
Pâle jeune fille solitaire
Dans son exil volontaire.
Ses frères, les Fëanturi
Etaient les deux "Maîtres des Esprits"
Le premier, Namo, ou Mandos
Régnait sur un tas d'os.
Il était le gardien de la Maison des Morts
Et grand Juge des Valar à Valinor.
Quant au deuxième,
Appelé soit Irmo soit Lorien,
Son domaine était les songes,
Et les visions, les rêves vaporeux
Qui surviennent quand les ombres s'allongent
Et transmettent les messages des Dieux.
Mandos épousa Vairë
La grande Fileuse du temps
Connaisseuse du passé, du futur, du présent
Et Lorien s'allia à Estë,
La guérisseuse nocturne,
Cette Valier taciturne
Toute de gris vêtue,
Gisant sur une île dans son sommeil,
Attendant pressemment la venue
De la nuit et de l'éveil.

Aujourd'hui, ils sont tous partis
Vers de nouvelles Terres
Mais notre reconnaissance est infinie
Pour ce qu'ils nous ont offert.

Elissa


 
© 2004 - JDW. / © Design yb modified by JDW - kitgrafik.